Récemment, l’Assemblée Nationale adoptait en première lecture une proposition de loi qui donnait un cadre légal à l’exploitation commerciale de l’image des enfants de moins de 16 ans. Le texte, salué sur tous les bancs, a été adopté à l’unanimité par les députés, faisant de la France une pionnière sur ce sujet.
Quelques mois plus tard, nous nous sommes rapprochés de la maman de la famille de Levanah Solomon (plus de 200 millions de vues sur sa chaîne Youtube) afin de mieux comprendre comment s’envisage aujourd’hui les collaborations avec les (très) jeunes talents.
Comment avez-vous accueilli cette loi et qu'a-t-elle concrètement changé dans vos collaborations avec les
marques ?
Nous sommes une famille d’enfants acteurs, avant d’être présents sur les réseaux, notamment avant le développement de notre chaîne familiale sur YouTube. Du coup, les enfants tournent régulièrement et depuis toujours sous le contrôle des autorités compétentes en la matière. Nous étions donc dans l’attente de cet encadrement sur les réseaux depuis le début du développement de nos réseaux. Avec la loi, il a fallu s’organiser simplement en intégrant des agences pour pouvoir continuer les collaborations avec les marques.
Avant la loi, nous avions commencé à fonctionner avec l’agence de mannequin pour laquelle les enfants tournent depuis toujours en publicité TV, ciné…
Comment sélectionnez-vous vos collaborations avec les marques ?
Ce sont le plus souvent les marques qui viennent à nous pour notre profil en adéquation avec l’image qu’ils véhiculent.
Ils apprécient en général notre sens de la famille et les nombreuses compétences artistiques des enfants (chant, danse, comédie, doublage…)
En tant que parents, quels sont les points sur lesquels vous êtes particulièrement attentifs avant de vous
engager dans un projet ?
Justement cette compatibilité d’image. Il faut que le projet ou le produit nous ressemble, nous plaise et nous donne envie d’en parler vraiment.
Quel est le rythme de travail pour vos enfants ? Et combien de temps faut-il pour produire une vidéo ?
Le temps du tournage, entre 30 minutes et 1h, en fonction du projet. Nous insistons toujours auprès de nos clients sur le fait que tout doit être envisagé en amont, car nous ne retournons jamais de séquences pour conserver la fluidité de la démonstration et la spontanéité des enfants face au produit.L’essentiel consiste à échanger avec le client ou la marque au préalable pour s’accorder sur le projet à mettre en place.Puis vient le temps de poser le décor, la situation, le stylisme, les éclairages… Après le tournage, il faut prévoir le dérushage et la touche artistique (effets sonores, spéciaux, voix-off, sous-titrage… si nécessaire).Certains clients souhaitent une validation et la possibilité d’apporter quelques modifications au montage, d’autres nous font une entière confiance et découvrent le résultat final en même temps que notre communauté.Tout ce travail est effectué par les soins d’un adulte et nécessite une bonne semaine de préparation, entre la mise en place du projet, le tournage et le montage.
Quel est la place de la marque dans votre processus de création ?
Les marques, souvent, repèrent une vidéo sur notre chaîne, qu’ils apprécient et souhaitent que l’on produise, pour leur produit, le même genre de vidéo. Rassurés par ce qu’ils ont vu et ce qu’ils connaissent de notre chaîne, ils nous font une totale confiance, au moment de la création.
Quels conseils donneriez-vous à une marque qui souhaite proposer une collaboration à de jeunes enfants
sur les réseaux sociaux ? Comment les approcher ?
D’être au plus proche de leur cible, de choisir les influenceurs dont ils aiment les contenus et le style et de leurs faire confiance.
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